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Octobre 1832, Charles Maurice de Talleyrand, grand homme politique français, disait ceci à propos de l'indépendance de la Belgique : "Les Belges ? Ils ne dureront pas. Ce n'est pas une nation, deux cent protocoles n'en feront jamais une nation. Cette Belgique ne sera jamais un pays, cela ne peut tenir." Charles Baudelaire était aussi radical en écrivant : "On me demande une épitaphe pour la Belgique morte. En vain je creuse, et je rue et je piaffe; je ne trouve qu'un mot : enfin !"

En 1968, Louvain-la-Neuve n'était qu'un champ de betteraves. Et demain ?



Jacques Brel, le reflet d'une époque qui n'est malheureusement pas révolue.

Louvain-La-Neuve est le résultat positif d'un éternel et ridicule conflit linguistique à la belge.

En 1977, Jacques Brel a écrit une chanson qui vaut toutes les leçons d'histoire sur ce thème et qui traduit la pensée des gens raisonnables de ce pays. Notez cependant que, à la sortie de cette déclaration chantée par notre illustre troubadour, la ministre flamande de la culture, Madame Rika De Backer, avait menacé Monsieur Jacques Brel d'un procès.

Il faut insister sur le fait que Jacques Brel avait dit clairement qu'il ne confondait pas Flamands et flamingants. Koter Info est comme Jacques Brel, il aime les Flamands, mais pas les flamingants. Un homme averti en vaut deux.

En bas de la photo, vous pouvez régler le son à votre guise et écouter la chanson.


Les Flamingants, chanson comique !

Messieurs les Flamingants
J'ai deux mots à vous rire
Il y a trop longtemps
Que vous me faites frire
À vous souffler dans le cul
Pour devenir autobus
Vous voilà acrobates
Mais vraiment rien de plus

Nazis durant les guerres
Et catholiques entre elles
Vous oscillez sans cesse
Du fusil au missel
Vos regards sont lointains
Votre humour est exsangue
Bien qu'y aient des rues à Gand
Qui pissent dans les deux langues
Tu vois quand j'pense à vous
J'aime que rien ne se perde
Messieurs les Flamingants
Je vous emmerde

Vous salissez la Flandre
Mais la Flandre vous juge.
Voyez la mer du nord
Elle s'est enfuie de Bruges.
Cessez de me gonfler
Mes vieilles roubignoles
Avec votre art flamand-italo-espagnol.
Vous êtes tellement tellement
Beaucoup trop lourds
Que quand les soirs d'orage
Des chinois cultivés
Me demandent d'où je suis,
Je réponds fatigué
Et les larmes aux dents :
"Ik ben van Luxembourg".
Et si aux jeunes femmes,
On ose un chant flamand,
Elle s'envolent en rêvant
Aux oiseaux roses et blancs

Et je vous interdis
D'espérer que jamais à Londres
Sous la pluie on puisse
Vous croire anglais
Et je vous interdis
À New-York ou Milan
D'éructer Messeigneurs
Autrement qu'en flamand
Vous n'aurez pas l'air cons
Vraiment pas cons du tout
Et moi je m'interdis
De dire que je m'en fous
Et je vous interdis
D'obliger nos enfants
Qui ne vous ont rien fait
À aboyer flamand
Et si mes frères se taisent
Et bien tant pis pour elles.
Je chante persiste et signe :
Je m'appelle Jacques Brel ...
Chanson de Jacques Brel

"Les Flamingants"

1977







La belgitude. Il faut y croire, c'est un ensemble de traits caractérisant les Belges et qui relève plus d'une attitude que d'une culture, c'est un sens aigu de l'autodérision qui caractérise les Belges, une union au-delà de leurs différences culturelles. Lorsqu'on voyage à l'étranger et que l'on croise d'autres Belges, on se rend vite compte qu'il existe réellement une belgitude. Si vous vous intéressez à ma belgitude, je vous réfère à mes textes des Flamandes, de Marieke, Bruxelles, Il neige sur Liège, Les Flamingants, l'Ostendaise ... - Jacques Brel

A ce propos, je souhaiterais faire un rapprochement entre Jacques Brel et Lydia Da Rocha qui m'écrivait ceci le 7 juillet 2011, une autre journée qui fut fortement marquée par l'extrémisme séparatiste qui semble aimer vivre dans le chaos et la crise :

Merci beaucoup Christian pour ton soutien !

C'est encourageant de voir qu'il y a encore des belges, des vrais qui se battent pour revendiquer leur patrie et un peu d'humanité alors que beaucoup laisse tout tomber.

Comme je l'ai déjà dit, je ne baisserai les bras que quand je serai morte, au moins je pourrai me regarder dans un miroir et me dire que j'aurai été fidèle à mes convictions et c'est déjà pas mal.

Je vois que je ne suis pas seule et, l'air de rien, on est plus fort à deux que tout seul, merci Christian.

Lydia.

Jacques, les jeunes prennent la relève, que d'espoir pour cette union qui fait notre force, voici le clip de Lydia Da Rocha..

"Let's Stay Together" - Restons ensemble.

En bas de celle-ci, vous pouvez régler le son de la vidéo à votre guise.
Nous avons choisi de chanter et d'écrire le texte en anglais pour ne favoriser ni le français, ni le néerlandais, ni aucune communauté, n'avoir aucun parti pris et rester totalement neutre. D'autre part, l'anglais est une langue internationale qui invite donc le monde entier à venir écouter cette chanson. Le clip vidéo est filmé en Belgique et permet de faire découvrir notre magnifique pays et ses villes d'une richesse incroyable.

Le but final de cette chanson est de délivrer un message de paix, de fraternité, de respect, d'abord en Belgique, pays où je suis née et que je connais, ensuite au monde entier pour tout simplement apprendre à vivre ensemble et rester unis face à l'adversité !
Je suis très agréablement surprise du nombre de messages que je reçois du monde entier où les gens me demandent où sont tournées les images du clip, quelle est la symbolique des drapeaux, etc ...

Cette chanson doit éveiller un intérêt pour l'amour de son prochain ! Cela paraît peut-être utopique, mais pour les jeunes d'aujourd'hui, à longue échéance ce que nous vivons deviendra problématique et nous avons voulu montrer qu'aujourdh'ui en Belgique, il y a encore des gens qui ont envie de se battre pour la liberté, le respect, l'amour, pour une "Belgique Unie" tout simplement ! Le but n'est pas de soulever des foules mais d'inviter à la réflexion.

Lydia da Rocha - 5 juillet 2011

Merci Jacques et Lydia, à bon entendeur, salut !

Datant du XVIIe siècle, cette expression signifie : "que celui qui comprend bien ce que je veux dire en tire profit et fasse attention", menace ou avertissement +/- voilé, autrement dit : "celui qui a bien compris trouvera son salut".
NB : autrefois, un "entendeur" = quelqu'un qui comprend et "salut" = fait d'échapper à un danger ou à une souffrance.

"Que celui qui a des oreilles pour entendre, entende" (Évangile - Matthieu, XIII).